
« Une situation préoccupante » : plus de 120 000 bovins dépistés pour la tuberculose bovine dans les Pyrénées-Atlantiques
Une région particulièrement touchée
Le département des Pyrénées-Atlantiques, et plus précisément la région de la Soule à l’est du Pays basque, fait face à une recrudescence de cas de tuberculose bovine. Depuis l’automne 2024, 26 foyers ont été recensés, dont 13 dans la seule région de la Soule. Cette zone, caractérisée par une forte activité de transhumance, concentre à elle seule près d’une centaine d’éleveurs concernés.
Une surveillance renforcée et contraignante
Lors de la dernière campagne de dépistage, plus de 120 000 bovins ont été testés, avec 95 abattages sanitaires recensés, soit 0,08 % des animaux contrôlés. La préfecture évoque une « situation préoccupante » et appelle à une « vigilance permanente ».
Les éleveurs transhumants doivent désormais se soumettre à une double prophylaxie (automne et printemps) afin de sécuriser les zones d’estive. Cette mesure, bien que jugée nécessaire, est vécue comme une contrainte importante. Elle implique des manipulations répétées des animaux (injections puis lecture trois jours plus tard) et génère une charge de travail supplémentaire.
Une maladie ancienne, mais encore présente
Bien que la tuberculose bovine ait fortement reculé depuis les années 1950-1960, elle n’a pas disparu. Le département des Pyrénées-Atlantiques a toujours été concerné, mais à des niveaux historiquement plus élevés. Le Groupement de Défense Sanitaire (GDS) rappelle toutefois que la prévalence reste aujourd’hui faible, et que la lutte engagée depuis des décennies approche de son terme.
Conséquences économiques pour les éleveurs
- Les pertes financières sont significatives, malgré une indemnisation par l’État.
- Celle-ci repose sur la valeur de l’animal vivant, et non sur sa valeur de vente au moment de l’abattage.
- Un jeune bovin est donc moins bien indemnisé qu’une vache en fin d’engraissement.
- Les charges indirectes restent élevées :
- Désinfection des bâtiments, vides sanitaires, rachat de bêtes prêtes à produire.
- Le repeuplement des élevages n’atteint souvent que deux tiers du cheptel initial, faute de moyens suffisants.
Pas de risque pour le consommateur
La viande issue d’animaux malades reste consommable, car la maladie se transmet par voie lymphatique, et non par le sang. Les circuits de commercialisation sont donc maintenus, et les produits respectent les normes sanitaires en vigueur.
Source : France 3 Régions
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