Le Lab Alimentation Nouvelle-Aquitaine Menu Fermer Fermer

[Rédaction du Lab] des oliviers dans le vignoble bordelais

Face à la crise du vignoble bordelais, de plus en plus de viticulteurs s’engagent dans la diversification. Encouragés par la chambre d’agriculture de la Gironde, certains choisissent de remplacer les vignes arrachées par des vergers fruitiers. L’olivier attire notamment leur attention, en raison de son adaptation possible aux nouvelles conditions climatiques et de son potentiel économique. C’est le pari de Fabien Bougès qui a décidé d’anticiper l’avenir en sortant du tout-vigne.

 L’olivier, un pari économique

Fabien Bougès est un vigneron installé dans l’Entre-deux-Mers, qui, jusqu’à l’année dernière, exploitait 35 hectares de vigne en cave coopérative. Il y a un peu plus de cinq ans, Fabien a pressenti que les nuages s’amoncelaient au-dessus du vignoble bordelais. Il a alors décidé, en concertation avec sa compagne, de diversifier la production du domaine familial, transmis depuis cinq générations. Il a commencé par se lancer dans l’élevage de poules pondeuses, une activité à la rotation très courte et au retour sur investissement rapide, avant de s’intéresser à la culture de l’olivier. « L’olivier a le double avantage d’être une voie d’adaptation au changement climatique et de ne pas encore être beaucoup implanté dans la région » explique Fabien Bougès. « Si nous plantons rapidement, nous serons les premiers sur un marché localement vierge. » Quand on sait que la production d’huile d’olive française ne couvre que 4 % de la consommation nationale, et que la majorité de cette production est positionnée sur du haut de gamme, le néo-oléiculteur estime qu’il y a une place à prendre sur un créneau à des prix plus modérés, tout en restant fidèle à l’agriculture biologique.

Les deux hectares d’oliviers que Fabien a plantés il y a quelques années ont donné cette année, et il a pu transformer ses olives en quelques litres d’huile, grâce au moulin qu’il a acheté. Il compte également proposer des prestations de trituration à d’autres producteurs. Les nouveaux oléiculteurs girondins se sont regroupés au sein de l’association Oléiculteurs Nouvelle-Aquitaine, afin de promouvoir et professionnaliser la filière oléicole en Gironde, et plus largement en Nouvelle-Aquitaine. Fabien Bougès estime qu’environ une centaine d’hectares sont actuellement plantés en Gironde, et il observe un certain dynamisme, avec des projets de plantation dans le Blayais, ainsi que dans les régions de Libourne et de Castillon.

 Une solution partielle à la crise viticole

Avec des hivers de plus en plus doux, de moins en moins pluvieux et froids, l’agriculture girondine est confrontée à de profonds bouleversements, qui s’ajoutent aux difficultés économiques du vignoble bordelais. Face aux hectares de vignes arrachés, les cultures arboricoles apparaissent comme une alternative, à l’image de l’olivier. Mais celui-ci n’est pas une solution miracle, comme le souligne Fabien Bougès : « L’olivier ne va pas remplacer la vigne car il ne s’adaptera pas partout. Il faut sélectionner les parcelles avec soin et travailler le drainage, car la principale contrainte pour l’olivier dans la région, c’est l’excès d’eau dans le sol. C’est un arbre qui n’aime pas passer l’hiver les pieds dans l’eau. » L’olivier présente une autre limite, qui pourrait décourager les viticulteurs les plus précaires : son retour sur investissement peut prendre six à sept ans. Jusqu’à cet hiver, Fabien n’avait pas encore arraché de vignes. Il a finalement décidé d’en arracher 10 hectares et envisage de replanter une partie des parcelles avec des oliviers au printemps 2026. Pour l’instant, 540 oliviers sont répartis sur deux hectares, en attendant d’en planter progressivement quatre hectares supplémentaires.

Pour Fabien Bougès, l’avenir passe par la diversification, voire par un abandon progressif de la viticulture : « Je compte bien arracher encore des vignes, et je ne sais pas s’il m’en restera à moyen ou long terme. Car aujourd’hui, c’est travailler beaucoup pour perdre de l’argent. »
Refusant de reproduire ce qu’il considère comme l’erreur de la monoculture viticole, il ne plantera pas plus de six hectares d’oliviers au total. Outre les poules pondeuses, il explore d’autres pistes d’élevage et observe avec attention les initiatives de ses confrères :
« Il y a des gens qui reprennent des vaches, d’autres qui remettent des brebis, des petits vergers… Tout le monde cherche le bon modèle, la bonne solution pour s’en sortir. » La révolution agricole girondine ne fait que commencer…

Le mot de Géraud Peylet, conseiller d’entreprise et directeur du pôle installation- transmission et formation à la chambre d’agriculture de Gironde :

« Depuis 2018-2019, la chambre d’agriculture de Gironde est de plus en plus sollicitée par les viticulteurs en quête de solutions de diversification. Dès l’année suivante, nous avons commencé à explorer différentes filières agricoles, au-delà de celles déjà connues dans le département. Nous avons notamment réfléchi aux scénarios de réchauffement climatique, et l’olivier est apparu comme l’une des pistes possibles. Nous nous sommes formés à sa culture, puis avons lancé des formations pour les viticulteurs, mis à disposition des données techniques et proposé un accompagnement, à la fois individuel et collectif. Certes, aujourd’hui, notre climat n’est pas idéal pour l’olivier… mais il ne l’est pas non plus pour cultiver du merlot, et pourtant on le fait ! Les viticulteurs peuvent bénéficier de services souvent pris en charge, qui permettent d’obtenir des conseils et des formations. Il existe aussi un dispositif de réorientation viticole pour les accompagner dans leur diversification. »

LA SUITE DE CET ARTICLE EST RESERVE AUX MEMBRES

Podcast “Manger ou Mieux Manger” : à la rencontre de Mathieu Labarte, éleveur de volailles fermières des Landes Label Rouge IGP

La jolie commune de Bégaar dans les Landes (40) compte probablement plus de volailles que d’habitants ! C’est dans son exploitation entourée par les forêts de pins que Mathieu Labarthe élève des poulets fermiers des Landes Label Rouge IGP.

D’emblée, Mathieu parle d’évidence et de filiation en évoquant son installation à Bégaar, il y a 10 ans après ses études d’ingénieur à Toulouse. « J’ai grandi ici, près de cette ferme tenue par mes grands-oncles, et je venais y travailler l’été. Mon grand-père et mon père étaient également agriculteurs. Lorsque l’opportunité de reprendre cette exploitation s’est présentée, je me suis positionné très naturellement. »

Des cabanes nomades, du sable et la forêt

La transhumance des poulets, vous connaissez ? C’est pourtant ce que pratiquent les éleveurs de volailles fermières des Landes Label Rouge IGP. « Je pense que c’est unique au monderaconte Mathieu. Nos poulets vivent dans des cabanes contenant chacune 1000 animaux. Ces constructions en bois “appelées marensines” sont mobiles et nous les posons sur le sable, au milieu de la forêt. L’originalité de notre système est qu’il est transhumant : au bout de 3 mois, une fois qu’on a fini un lot de volailles, nous déplaçons nos cabanes pour les remettre sur un nouveau site sain et propre, avec de l’herbe et de l’ombre. Ces parcours sont vraiment adaptés aux animaux, qui grandissent en circulant la journée librement, de la manière la plus traditionnelle possible. »

« Le poulet fermier des Landes est élevé d’une manière bien particulière avec une liberté presque totale et des conditions de vie qui garantissent son bien-être. »

Des poulets bien élevés !

Dans ses 27 marensines réparties sur une parcelle de pins de 12 hectares, Mathieu produit environ 100 000 volailles Label Rouge IGP par an. Si les animaux gambadent à leur guise dans les arbres, comment arrive-t-il à les protéger des nombreux prédateurs ? « C’est une vraie question, pour laquelle nous mettons en place plusieurs types de solutions. La première est d’être présent quotidiennement, matin et soir. À la tombée du jour, je viens rentrer tous mes poulets, ce qui veut dire que je les éduque dès le départ à regagner leur cabane en fin de journée. Une fois à l’intérieur, ils sont protégés la nuit. Et je reviens les sortir le matin. Ensuite, j’entoure mes parcelles de fils électriques, pour décourager des animaux sauvages. Bien sûr, ce n’est pas efficace contre les rapaces par exemple, mais ça limite les risques. » Ces mesures de protection portent leurs fruits puisque 97% des volailles de Mathieu arrivent au bout de leur période d’élevage.

Les gourmets profitent d’une double labellisation

Le Label Rouge Volailles Fermières des Landes date de 1965, il fête donc ses 60 ans cette année ! « Ajoutez un indicateur géographique protégé (IGP), et cela garantit aux consommateurs un produit d’une qualité exceptionnelle, souligne Mathieu. Nos poulets Label Rouge sont élevés au minimum pendant 81 jours, donc quasiment 2 fois plus longtemps qu’un poulet standard, et ils sont nourris principalement avec du maïs sans OGM, qui donne cette couleur jaune à la peau des poulets. Dans l’assiette, l’amateur déguste une viande plus ferme, mais sur laquelle il retrouve quand même un peu de gras et on sait que le goût, ça vient du gras ! ».

L’IGP, quant à elle, garantit la méthode de production très spécifique des Landes, fondée sur ces marensines transhumantes au milieu des pins.

Ces méthodes induisent évidemment des contraintes pour les éleveurs, mais Mathieu y voit des aspects positifs, notamment en terme financier. « Nous sommes sur une filière segmentée qui s’adresse à des consommateurs intéressés par la qualité gustative de la volaille, et sensibles au bien-être animal. Derrière, toute cette exigence est récompensée par une rémunération à la hauteur du travail que l’on fait. »

Au milieu de ses poulets qui bénéficient donc d’une liberté presque totale, Matthieu rayonne ; il évoque sa fierté d’éleveur et les raisons qui peuvent amener des jeunes à se lancer. « C’est une activité où on a l’avantage d’avoir une garantie de prix et surtout une visibilité sur l’année, contrairement à d’autres productions où l’on ne maîtrise pas la météo. De plus, nos volailles sont des animaux assez rustiques, qui arrivent à s’adapter. Et celui qui débute, le système de cabanes démontables permet un investissement progressif, il peut le faire petit à petit et se lancer dans l’activité à son rythme. »

« Je travaille dans des conditions assez exceptionnelles, au milieu des pins, et j’ai beaucoup de plaisir à voir des animaux qui grandissent dans cet environnement naturel. En tant qu’éleveur, c’est une fierté de produire de cette manière-là. »

Le bon Poulet des Landes IGP Label Rouge sait aussi voyager ! En l’accommodant façon streetfood coréenne, vous allez surprendre agréablement les papilles de vos invités… En toute saison, sa chair blanche se marie très bien avec les lentilles, soit en version Suprême de poulet des Landes aux lentilles corail et pignons de pin, soit en salade avec des lentilles vertes.


Cette série de podcasts est initiée par l’Agence de l’Alimentation Nouvelle-Aquitaine

www.produits-de-nouvelle-aquitaine.fr

LA SUITE DE CET ARTICLE EST RESERVE AUX MEMBRES

Ouverture d’un nouvel appel à projets pour la protection des cultures

Le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire poursuit son plan stratégique pour anticiper le potentiel retrait européen de substances actives et le développement de techniques alternatives pour la protection des cultures (PARSADA).

Un nouvel appel à projets doté de 45 millions d’euros est lancé. Son pilotage est confié à FranceAgriMer.

Le calendrier

  • Le guichet est ouvert du 30 juin 2025 au 31 décembre 2026.
  • L’instruction des projets se fera par relèves successives, dans la limite des crédits disponibles. Premières relèves : 7 juillet et 11 août 2025.

Conditions, modalités de déclaration, seuil, plafond : toutes les informations sont disponibles sur le site de FranceAgriMer.

LA SUITE DE CET ARTICLE EST RESERVE AUX MEMBRES

Chiffres clés de l’Agriculture Bio en Nouvelle‑Aquitaine

La conférence de presse de l’Agence BIO se tenait le 12 juin pour présenter le panorama des chiffres de la filière bio en 2024. Pour la visionner, c’est par ici : https://www.youtube.com/watch?v=1Fnb_kHmy0M

À l’échelle de la Région Nouvelle-Aquitaine sont à retenir :
🟢 8 896 exploitations bio qui représentent 13,9 % des fermes régionales, soit une légère baisse de 1,8%
🟢 340 569 ha de SAU en bio (308 288 ha certifiés & 32 281 ha en conversion), ce qui représente 8,8 % de la Surface Agricole Utile (SAU), en baisse de 4 %.

La région se maintient au 2ᵉ rang national, pour le nombre d’exploitations et la surface bio, derrière l’Occitanie.

Consommation en 2024 : Le marché bio français, après une période de déclin, montre des signes de reprise en 2024 et début 2025, principalement portée par les magasins bio spécialisés & la vente directe.

Merci à l’Agence Bio pour ce pilotage précieux au niveau national du suivi des chiffres de l’Agriculture Biologique en France et sur les territoires.

LA SUITE DE CET ARTICLE EST RESERVE AUX MEMBRES

3 nouveaux appels à projets France 2030

Depuis plus de vingt ans, la Région Nouvelle-Aquitaine fait de l’innovation le socle de sa stratégie de développement économique. Cet engagement s’est traduit par la mise en place d’un écosystème structuré, performant et résolument tourné vers l’avenir. En moyenne, depuis 2017, ce sont 124 millions d’euros investis chaque année pour accompagner cette dynamique.

Le programme France 2030, à travers son déploiement régionalisé (PIA 4), vient renforcer cette dynamique. Il offrira aux entreprises et acteurs du territoire de nouveaux leviers pour innover et relever les défis des transitions écologique, énergétique, numérique (IA, robotisation…), tout en s’adaptant à un contexte international instable.

Le dispositif « France 2030 en Nouvelle-Aquitaine » se décline en trois axes :

Projets d’Innovation | France 2030

Une aide à la conception d’innovations, en phase d’étude de faisabilité ou de développement.

Cette action cible les projets d’innovation portés par une entreprise individuelle, PME ou ETI, de Nouvelle-Aquitaine, engagée dans une démarche de recherche, de développement et d’innovation (dont l’innovation non technologique) pour favoriser leur croissance et leur compétitivité.

Cet appel à projets vise à soutenir 2 typologies de projet : des projets en phase de « faisabilité » et des projets en phase de « développement et pré-industrialisation ».

En savoir plus

Projets d’amélioration et de transformation des Filières | France 2030

Un soutien à la structuration de filières régionales clefs par le financement de dépenses mutualisées d’investissement et de R&D.

Les projets soutenus doivent démontrer un apport concret et déterminant à une filière stratégique régionale et à sa structuration, en bénéficiant notamment à plusieurs petites et moyennes entreprises (PME) ou entreprises de taille intermédiaire indépendantes (ETI) issues de cette filière. Ils doivent en outre démontrer, à terme, une autonomie financière vis-à-vis du soutien public.

Ils peuvent notamment prendre la forme de :

  • création d’unités industrielles partagées ;
  • mise en commun de compétences techniques ;
  • mise en place d’outils collaboratifs ;
  • mise en place de plates-formes technologiques mutualisées, de démonstrateurs, de plates-formes d’accélérations pour l’industrie du futur.

En savoir plus

Projets Collaboratifs R&D (I-Démo Régionalisé) | France 2030

Un soutien aux projets collaboratifs de recherche et développement conduits par un consortium qui rassemble au minimum deux partenaires industriels ou de services dont une PME ou une ETI et un partenaire de recherche, aux effets diffusants et intégrateurs au sein d’une filière.

Il a pour objectif de renforcer les positions des acteurs industriels et de services sur les marchés porteurs afin de conforter ou de constituer, autour de leaders, donneurs d’ordres ou offreurs de nouveaux produits ou services innovants et à haute valeur ajoutée, un tissu de relations industrielles collaboratives durables et pérennes de grandes, moyennes et petites entreprises.

Leur réalisation peut comporter des phases de recherche industrielle destinées à lever des verrous technologiques importants ainsi que des phases très aval de développement expérimental, préalables à la mise sur le marché.

En savoir plus

LA SUITE DE CET ARTICLE EST RESERVE AUX MEMBRES

Un nouveau site Internet pour FranceAgriMer

FranceAgriMer se dote d’un nouveau site afin de répondre aux besoins des filières agricoles, agroalimentaires, de la pêche et de l’aquaculture, partenaires institutionnels ou encore journalistes :

• Aides et dispositifs d’accompagnement, données économiques et analyses… Accédez facilement à des informations claires, actualisées et hiérarchisées.
• Grâce au Système de design de l’État (DSFR), votre navigation est simplifiée et votre expérience utilisateur optimisée.

LA SUITE DE CET ARTICLE EST RESERVE AUX MEMBRES

Les performances à l’exportation des filières agricoles et agroalimentaires françaises pour l’année 2024

Export agroalimentaire français en 2024 : performances contrastées et résilience sectorielle

En 2024, les exportations françaises de produits agricoles et agroalimentaires ont affiché une hausse modérée malgré un contexte international instable, marqué par des tensions géopolitiques, l’inflation des coûts logistiques et la volatilité des matières premières.

  • Excédent commercial agroalimentaire : L’excédent se maintient autour de 10 milliards d’euros, consolidant la place de la France comme acteur majeur du commerce mondial de produits agricoles transformés et bruts.
  • Filières en progression :
    • Vins et spiritueux : malgré un ralentissement aux États-Unis, les marchés asiatiques (Chine, Corée du Sud) affichent une progression notable.
    • Produits laitiers : forte dynamique vers l’Afrique du Nord et l’Asie du Sud-Est.
    • Céréales : volumes importants à l’export grâce à une bonne récolte et une demande soutenue du Moyen-Orient.
  • Filières en difficulté :
    • Fruits et légumes frais : compétitivité toujours affaiblie par les coûts de production élevés.
    • Viandes : recul vers certains marchés européens, impacté par les normes sanitaires et la concurrence intra-européenne.
  • Zoom Nouvelle-Aquitaine : les produits phares comme les vins de Bordeaux, les conserves, ou les produits transformés de la mer continuent de porter les exportations régionales, avec un accent croissant sur la montée en gamme et la traçabilité.
LA SUITE DE CET ARTICLE EST RESERVE AUX MEMBRES

Appel à projets 2025 pour l’accompagnement de collectifs d’agriculteurs engagés dans la transition agro-écologique : GIEE/30 000

Nouvelle-Aquitaine : un appel à projets ambitieux pour soutenir la transition agroécologique collective

La DRAAF Nouvelle-Aquitaine vient de lancer un nouvel appel à projets destiné à soutenir les dynamiques collectives d’agriculteurs engagés dans une transformation en profondeur de leurs pratiques. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie nationale de transition agroécologique qui mise sur l’intelligence collective et la coopération territoriale pour favoriser un changement durable.

Ce dispositif s’adresse prioritairement aux Groupements d’Intérêt Économique et Environnemental (GIEE) ainsi qu’aux groupes Ecophyto 30 000, reconnus pour leur rôle moteur dans l’adoption de systèmes agricoles économes en intrants et résilients face aux aléas climatiques et économiques. Ces collectifs sont encouragés à concevoir des projets innovants, à dimension systémique, favorisant à la fois la performance économique, environnementale et sociale.

Parmi les actions éligibles :

  • le développement de nouvelles pratiques culturales limitant l’usage des pesticides et fertilisants de synthèse ;
  • l’optimisation des ressources naturelles (eau, sol, biodiversité) ;
  • la mise en œuvre d’outils d’accompagnement technique, de formation ou de concertation au sein des groupes ;
  • l’expérimentation de modèles économiques alternatifs, plus vertueux et ancrés dans les réalités locales.

Ce soutien financier permet d’amorcer ou de consolider des démarches existantes, avec une priorité donnée aux projets construits en lien avec des structures d’appui ou de conseil. La DRAAF vise à renforcer l’impact collectif de ces initiatives, en les articulant avec les politiques régionales de transition alimentaire et de développement rural.

📅 Dépôt des candidatures jusqu’au 16 juin 2025
👉 Découvrir en détail

LA SUITE DE CET ARTICLE EST RESERVE AUX MEMBRES

Les MAEC : ces mesures agro-environnementales et climatiques

A l’occasion du Salon de l’Agriculture de Nouvelle-Aquitaine 2025, découvrez les MAEC, des mesures pour une agriculture respectueuse de l’environnement !

De nombreux exploitants agricoles veulent faire évoluer leur exploitation vers des pratiques plus vertueuses pour l’environnement et répondant aux enjeux climatiques. Ils peuvent solliciter des mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) dans leur démarche.

Du 24 au 29 mai, le salon de l’agriculture de Nouvelle-Aquitaine revient au Parc des expositions de Bordeaux pour 6 jours dédiés à l’agriculture régionale. Aux côtés de la célébrissime vache limousine Oupette, il accueillera près d’un millier d’animaux en concours ou en présentation, le meilleur des produits agricoles régionaux, des rendez-vous autour des métiers de la filière et des formations ainsi que des rencontres autour des pratiques et de l’économie agricoles.

Favoriser une agriculture respectueuse de l’environnement, tout en valorisant le travail des agriculteurs : c’est l’objectif des Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC), un levier stratégique du Plan Stratégique National (PSN) de la PAC 2023-2027.

Qu’est-ce que les MAEC ?

Les MAEC sont des contrats volontaires entre les agriculteurs et l’État, cofinancés par l’Union européenne via le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER). En contrepartie d’un changement de pratiques agricoles pour protéger l’environnement, les exploitants perçoivent un soutien financier pendant cinq ans.

Des pratiques agricoles vertueuses

Les MAEC incitent les professionnels à s’engager dans des pratiques bénéfiques pour :

  • La qualité de l’eau (réduction des intrants, protection des captages),
  • La biodiversité (maintien de haies, jachères fleuries),
  • Le sol et le climat (couverture des sols, réduction du travail du sol),
  • La préservation des paysages agricoles.

Certaines mesures s’inscrivent même dans une logique de transition bas carbone, notamment les MAEC Bas Carbone, qui accompagnent les exploitations vers la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Une mobilisation forte en Nouvelle-Aquitaine

La Région Nouvelle-Aquitaine soutient activement la mise en œuvre des MAEC sur son territoire, en lien avec les acteurs agricoles, les territoires et les structures porteuses de projets agro-environnementaux. L’objectif ? Encourager la durabilité des pratiques agricoles tout en garantissant la viabilité économique des exploitations.

👉 Pour en savoir plus sur les dispositifs MAEC en Nouvelle-Aquitaine, leurs modalités et les filières concernées, consultez la page dédiée de la Région :
Les MAEC, pour une agriculture respectueuse de l’environnement

LA SUITE DE CET ARTICLE EST RESERVE AUX MEMBRES

Le gouvernement réaffirme son engagement en faveur de l’agriculture biologique à l’occasion des 40 ans du label AB

À l’occasion de la Journée mondiale de la biodiversité, le 22 mai 2025, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a réaffirmé le soutien plein et entier du gouvernement au développement de l’agriculture biologique, marquant ainsi les 40 ans du label Agriculture Biologique (AB).

Un label historique au cœur de la transition agroécologique

Créé en 1985, le label AB est devenu un repère de confiance pour les consommateurs et un symbole fort de l’agriculture durable. Il garantit des produits issus de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, de la biodiversité et du bien-être animal, encadrées par des contrôles stricts tout au long de la chaîne de production.

Des objectifs clairs pour 2027 et 2030

Le gouvernement confirme ses ambitions avec des cibles précises pour renforcer la part de l’agriculture biologique en France :

  • Atteindre 18 % de la surface agricole utile (SAU) en bio d’ici 2027, selon les engagements du Plan stratégique national (PSN) ;
  • Atteindre 21 % de la SAU en bio à l’horizon 2030, conformément à la future Loi d’orientation agricole.

Ces objectifs s’inscrivent dans la continuité de la Stratégie nationale alimentation, nutrition, climat (SNANC), qui vise à promouvoir une alimentation plus durable, saine et de qualité.

Un soutien financier structurel à travers le Fonds Avenir Bio

Depuis 2008, le ministère de l’Agriculture consacre environ 8 millions d’euros par an au Fonds Avenir Bio, un dispositif qui accompagne les projets collectifs de structuration des filières biologiques. Entre 2021 et 2024, ce fonds a bénéficié de moyens supplémentaires dans le cadre du plan France Relance et de la planification écologique, confirmant l’engagement de l’État en faveur de la transition agroécologique.


Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l’article complet sur le site du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire : https://agriculture.gouv.fr/annie-genevard-reitere-le-plein-engagement-du-gouvernement-en-faveur-de-lagriculture-biologique

LA SUITE DE CET ARTICLE EST RESERVE AUX MEMBRES

Flash actu

L'info à ne pas rater : rencontres d'acheteurs internationaux à Bordeaux #GBM2025

En savoir plus