Le Lab Alimentation Nouvelle-Aquitaine Menu Fermer Fermer

Frédéric Coiffé, un chef engagé dans la promotion des produits du terroir néo-aquitain 

Cuisinier talentueux et restaurateur confirmé, Frédéric Coiffé a choisi de consacrer sa vie professionnelle à la promotion et à la préservation des produits de sa région, issus de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’artisanat.  

Pourrais-tu te présenter et expliquer tes liens avec l’AANA ? 

« Je suis un cuisinier originaire de La Rochelle. J’ai installé mon entreprise à Bordeaux il y a une quinzaine d’années, où je gère plusieurs restaurants. Je suis également consultant pour l’AANA depuis 10 ans, pour laquelle je réalise des démonstrations culinaires lors de salons et événements gastronomiques. Par ailleurs nous avons aussi ouvert des établissements à Singapour pour mettre en valeur les produits néo-aquitains. » 

Qu’est-ce qui vous motive dans la valorisation des produits de Nouvelle-Aquitaine ?  

« Je suis Rochelais, je vis à Bordeaux, et je suis très attaché à la Nouvelle-Aquitaine. Je souhaite valoriser et mettre en avant tous les produits de notre belle région. Grâce à l’AANA, je rencontre de nombreux producteurs et j’ai un fort désir de les soutenir, de faire connaître leurs produits et de mettre en lumière le travail incroyable qu’ils accomplissent. Cela fait des années que je fais des démonstrations au Salon International de l’agriculture de Paris et que je propose des cours de cuisine à la foire de Langon, événement qui valorise les produits du terroir néo-aquitain. J’ai également écrit des livres sur les produits de la région, en collaboration avec un collectif appelé Les Affamés, une association de chefs bordelais. Cet engagement va au-delà de ma collaboration avec l’AANA. J’ai un petit pouvoir médiatique, que ce soit à travers les médias ou les réseaux sociaux, et j’essaie d’en faire profiter au maximum les produits de la région et leurs producteurs. » 

Avez-vous des produits de prédilection ? Des produits qui vous tiennent particulièrement à cœur de promouvoir ? 

« Il y a le grenier médocain, une sorte d’andouillette que l’on ne trouve que chez nous. Ces derniers temps, j’aime particulièrement mettre à l’honneur le magret de canard du Sud-Ouest, car les éleveurs ont traversé des moments difficiles. La lamproie, les huîtres de Marennes-Oléron, et la fleur de sel de l’Île-de-Ré sont aussi des produits qui me sont chers. Je pense sincèrement que la région Nouvelle-Aquitaine est la plus belle de France en termes de productions alimentaires, car nous avons tout : la terre, la mer, et la montagne. » 

À travers des produits, ce sont également des producteurs que vous défendez. 

« Je suis fils d’ouvrier, issu d’un milieu populaire, tout comme les agriculteurs. Je suis particulièrement touché par leur manière de travailler et l’implication qu’ils mettent dans leurs produits. J’éprouve une grande satisfaction à les côtoyer au Salon International de l’agriculture ou lors de mes visites dans leurs exploitations. Je vois la peine qu’ils se donnent pour une rémunération parfois injuste. Défendre leurs produits, c’est aussi les défendre eux, et cela revêt une grande importance à mes yeux. » 


Le mot de Marie-Caroline Billon, responsable événementiel pour les salons grand public à l’AANA : 

« Je coordonne la présence de l’Agence dans des salons grand public, où nous avons pour rôle de valoriser nos filières et les produits alimentaire et viticoles de la région Nouvelle-Aquitaine. Dans ce cadre, je fais souvent intervenir des chefs qui réalisent des démonstrations et animent des dégustations. Nous informons, montrons et faisons goûter les produits, à la fois bruts et cuisinés. Frédéric est l’un des chefs avec qui je travaille. Il sait captiver le public, parler des produits au micro et ne se contente pas de cuisiner. Ce sont ces qualités que nous recherchons pour ce type de prestation. Il possède une aura, une prestance, une assurance ainsi qu’une réelle sincérité qui plaît au public. » 

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Appel à propositions 2025 : aide à la promotion des produits agricoles sur le marché intérieur et dans les pays tiers

Enjoy, it’s from Europe

Le programme européen de promotion soutient le secteur agroalimentaire européen en finançant des campagnes d’information et de promotion dans le cadre du slogan « Enjoy, it’s from Europe ». Cette initiative vise à sensibiliser les consommateurs à la qualité des produits européens et à accompagner les professionnels du secteur sur les marchés internationaux.

Objectifs principaux :

  • Valoriser les normes élevées de production agricole européenne.
  • Renforcer la compétitivité, la consommation et la notoriété des produits européens, sur les marchés domestiques et internationaux.
  • Promouvoir les systèmes de qualité de l’Union européenne.
  • Augmenter les parts de marché, notamment dans les pays tiers à fort potentiel de croissance.
  • Répondre à des perturbations de marché ou à une perte de confiance des consommateurs.

Les appels à propositions pour les programmes simples et multiples sont ouverts, avec une date limite de soumission fixée au 23 avril 2025.

Qui peut postuler ?

Les organisations professionnelles, interprofessionnelles ou agroalimentaires reconnues au niveau national ou européen, ainsi que les associations de producteurs.

Pour en savoir plus sur les modalités, les documents nécessaires et les critères d’éligibilité, cliquez ci-dessous :

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Ouverture des appels à projets FEADER 2025 : communication des filières sous SIQO

La mesure 77.03.01 du FEADER permet d’accompagner les actions de communication des filières sous SIQO. Ce dispositif est ouvert aux ODG, interprofessions et groupements réunissant majoritairement des opérateurs de l’agriculture biologique. A noter que la filière vitivinicole est éligible uniquement dans le cadre de projets multi produits sous SIQO (vins et produits agroalimentaires), de l’Agriculture Biologique ou d’un SIQO vitivinicole nouvellement reconnu (après le 01/01/2018).

Chaque année, la région Nouvelle-Aquitaine propose un appel à projets permettant de présenter votre programme d’action et déposer votre demande d’aide.

En 2025, plafond des dépenses éligibles par projet :

  • 125 000 € pour la promotion d’un produit sous SIQO
  • 250 000 € : pour la promotion de 2 ou 3 produits sous SIQO et de l’Agriculture Biologique
  • 400 000 € : pour la promotion de 4 produits sous SIQO et plus

Taux d’aide : 70 %

Chiffres clés :

Enveloppe pour la promotion des SIQO pour la programmation 2023-2027 du PSR = 8 544 000 € (soit 2 136 000 € / an)

En 2024, 18 bénéficiaires (soit une trentaine de filières) accompagnés pour un total d’aide de 2 445 392 €

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Appel à projet Promotion et développement des filières agricoles de qualité 2025

L’appel à projet Promotion et développement des filières agricoles de qualité, dans sa version 2025, est ouvert.

Le dépôt dématérialisé des dossiers sur l’outil Mes Démarches en Nouvelle Aquitaine ne sera possible qu’à partir du 3 février 2025, et que la date limite de dépôt du dossier est le 07 mars 2025.

Pour répondre aux attentes sociétales, aux besoins des consommateurs et aux exigences du marché, la Région Nouvelle-Aquitaine a mis en place un dispositif destiné à accompagner les filières agricoles dans la promotion de leurs produits sous signes d’identification de la qualité et de l’origine (SIQO).

Période de l’appel à projets :

  • Début : Lundi 3 février 2025
  • Fin : Vendredi 7 mars 2025
    Thématique : Agriculture, Agroalimentaire, Forêt

Objectifs :
Cet appel à projets vise à renforcer la reconnaissance des produits de qualité de Nouvelle-Aquitaine, afin de valoriser toute la chaîne régionale, et en particulier les exploitations agricoles. Il s’agit également de répondre aux exigences européennes et aux attentes des consommateurs en matière de qualité alimentaire, de santé, de durabilité des productions agricoles et de bien-être animal. Les initiatives soutenues auront pour mission de faire connaître les spécificités des produits SIQO et d’encourager leur consommation.

Actions éligibles :

Seuls les frais externes sont pris en compte, c’est-à-dire ceux facturés directement au bénéficiaire de l’aide, tels que :

  • L’organisation ou la participation à des salons, qu’ils soient professionnels ou grand public,
  • La mise en œuvre de campagnes de communication sur différents supports,
  • L’animation sur les lieux de vente ou lors d’événements, réalisée par des producteurs ou des professionnels,
  • La production de goodies,
  • Les produits destinés à la dégustation,
  • La création ou refonte de sites internet non marchands.

Bénéficiaires :

  • Les organismes de défense et de gestion (ODG) des SIQO et leurs regroupements,
  • Les interprofessions liées à un régime de qualité éligible à cette mesure et leurs regroupements,
  • Les collectifs composés majoritairement d’opérateurs en agriculture biologique.

Vous trouverez sur le site Europe en Nouvelle Aquitaine, via le lien indiqué ci-dessous, l’ensemble des informations et documents en lien avec cet appel à projet :

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[Rédaction du Lab] EPI’SOL Pessac : une épicerie, un restaurant, du lien social et un accès à une alimentation de qualité pour tous

Association née il y a huit ans à Pessac, ville de l’agglomération bordelaise, EPI’SOL Pessac a pour vocation de créer du lien social autour d’une alimentation de qualité accessible à tous. Organisée autour d’une épicerie ouverte à tous, l’association a ouvert il y a deux mois un restaurant solidaire capable de servir jusqu’à 40 repas par jour et ouvert à tous également. Nous sommes allés à la rencontre de Fabienne Maugue, animatrice auprès de l’association pour en savoir plus, alors qu’EPI’SOL Pessac vient d’être nommé lauréat du prix ESS 2024 de Bordeaux Métropole.

Pouvez-vous vous présenter ?

Fabienne Maugue : “Je suis Fabienne Maugue, j’ai intégré ÉPI’SOL à Pessac il y a quatre ans en tant qu’animatrice de l’association, dans le cadre d’une reconversion professionnelle. J’avais alors l’objectif de développer une activité autour de l’accès à l’alimentation par le biais d’un vélo cargo équipé d’une cuisine mobile pour aller faire à manger dans les quartiers, et ce à partir de produits frais et locaux. Nous étions alors très largement soutenus par la fondation Abbé Pierre. Pendant plus de trois ans, nous avons servi plus de 4000 repas et effectué plus de 700 kms à deux roues. Nous continuons à déambuler avec le vélo cargo dans les quartiers pessacais mais désormais il y a également un lieu fixe, ouvert à tous, Epi’cez tout.

En quoi consiste ÉPI’SOL ?

F. M : “ÉPI’SOL est une association qui est née il y a huit ans, grâce à un collectif d’habitants pessacais qui voulait développer un outil pour favoriser le lien social et faire en sorte que les gens aient accès à une alimentation de qualité pour tous. Aujourd’hui, Il y a deux lieux différents : une épicerie solidaire située en plein centre-ville de Pessac, et depuis deux mois, nous animons également un restaurant solidaire. Nous entretenons également un jardin où nous cultivons des plantes aromatiques et des fleurs comestibles, que nous utilisons dans les plats proposés chez Epi’cez tout

Comment l’association est-elle financée ?

F.M : “L’association est financée par la ville de Pessac, la fondation Abbé Pierre, le département de la Gironde, la CAF de la Gironde, le conseil régional de Nouvelle Aquitaine, Bordeaux Métropole, une banque solidaire qui s’appelle France Active, le crédit mutuel et l’AANA, qui a contribué à l’ouverture d’Epi’cez tout.”

L’Agence de l’Alimentation Nouvelle-Aquitaine s’engage en région

Notre soutien à EPI’SOL

Epi’sol fait partie des bénéficiaires de nos actions de financement solidaire en 2024 car c’est une structure vertueuse dont le projet nous a de suite intéressés. La double mission restaurant et épicerie solidaire, le lien avec l’alimentation bien sûr, et l’impact sur l’humain par l’aide aux démunis et la création de lien social entre tous ont été décisifs. Les actions d’Epi’sol ont du sens et nous avons souhaité les soutenir dans le cadre de l’appel à financement pour le lancement du restaurant, mais aussi en les mettant en contact avec les différentes filières. C’est ainsi que l’Agneau de Lait des Pyrénées, par exemple, a pu être présenté, préparé et dégusté dans les cuisines d’Epi’sol.

Quels sont les fournisseurs de l’épicerie et du restaurant ?

F.M : “En ce qui concerne les produits, nous avons plusieurs fournisseurs différents. Concernant les circuits courts, on travaille notamment avec des maraîchers locaux qui sont en agriculture bio ou raisonnée : La petite ferme à Talence, le jardin de Cyril à Eysines, Julien Pesci, qui est maraîcher bio, la boulangerie Touzeau, Mr Oge, le boucher et la Ferme de Tizac pour nos œufs, et aussi des apiculteurs locaux. Plus épisodiquement, nous travaillons avec des filières agricoles régionales, notamment autour de l’agneau de lait des Pyrénées, ou encore pour les fraises ou les asperges ».

À quel(s) public(s) s’adresse(nt) le restaurant et l’épicerie ?

F.M : “Ce sont des lieux ouverts à toutes et tous. Les tarifications sont adaptées au public accueilli et peuvent aller jusqu’à la gratuité pour les personnes dans la rue ou en grande précarité. Par exemple, au restaurant par jour, nous pouvons servir 40 repas maximum dont 5 sont réservés gratuitement au public de la rue. Nous souhaitons contribuer à un accès plus juste autour de l’alimentation et permettre à chacun de pouvoir avoir au moins un repas équilibré par jour. J’ajoute que chaque mercredi, nous préparons des repas à destination d’une maraude sous le hall de la gare de Pessac en partenariat avec une association qui s’appelle Imagine Demain. Au sein d’Epi’sol c’est aussi leur laisser le choix de faire leurs courses librement. Il s’agit de redonner un peu de confiance et de dignité aux gens. Epi’Sol Pessac, C’est d’abord et avant tout, des endroits d’utilité soociale où l’on crée du lien social, de la mixité et de l’échange. Au-delà de l’épicerie et du restaurant, nous menons des actions périphériques comme favoriser l’accès à la santé ou au numérique, des ateliers d’arts plastiques pour les enfants, des animations autour d’un jardin où l’on cultive des herbes aromatiques et des fleurs comestibles, etc.”

Y-a-t-il d’autres initiatives solidaires existantes dans l’agglomération bordelaise ?

F.M : “oui bien sûr ! Concernant la restauration à Pessac, il y a un groupe de femmes qui a créé un collectif pour assurer un service traiteur sur le quartier de Saige. Nous pourrions citer également Marie Curry à Bordeaux qui est un traiteur et restaurant solidaire qui emploie des femmes de différentes nationalités pour faire connaître les cuisines du monde. Toujours à Bordeaux, il y a le Petit Parc, un restaurant solidaire qui œuvre aussi dans le lien social. Il y a sans doute pleins d’autres initiatives. Les questions de résilience alimentaire sont au cœur de tous les débats aujourd’hui. Nous sommes aussi en lien avec la cuvée des écolos sur le campus universitaire qui distribue des paniers alimentaires aux étudiants tous les vendredis.

ÉPI’SOL en quelques chiffres :

  • 1000 adhérents
  • 100 bénévoles
  • 4 salariés
  • 45% du public aidé par les services sociaux de la ville de Pessac
  • 30 repas en moyenne servis par jour au restaurant
  • 20 repas gratuits servis par semaine au public dans l’urgence
  • entre 30 et 60 repas par semaine à destination d’acteurs divers (Aquitanis, associations, repas suspendus, bénévoles de l’association)

En savoir plus sur EPI’SOL

https://www.episolpessac.org

Instagram : episolpessac

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Appels à projets : aide à la publicité et aux mesures éducatives du programme lait et les fruits à l’école, phase 2

La seconde session de l’AAP Programme Lait et fruits à l’école 2024/2026 « mesures éducatives et de promotion » sera ouverte le 06/01/2025.

En bref

Les projets candidats devront être déposés avant le 28/02/2025 pour des actions à réaliser entre le 1er août 2025 et le 31 juillet 2026. Ils doivent présenter un budget prévisionnel supérieur ou égal à 200 000 € HT de dépenses pour les actions d’information et de publicité et de 100 000 € HT de dépenses pour la mise en œuvre de mesures éducatives éligibles.

Aide communautaire

Aide à la publicité et aux mesures éducatives d’accompagnement des distributions – Appels à projets pour les années scolaires 2024/2025 et 2025/2026

Ces deux appels à projets, publicité et mesures éducatives, concourent, d’une part à la promotion du programme européen Lait et Fruits à l’école et, d’autre part, à améliorer la connaissance des élèves en matière d’alimentation et de production agricole et agroalimentaire. Une nouvelle relève est prévue pour des projets déposés entre le 06/01/2025 et le 28/02/2025.

Demander cette aide

Les objectifs poursuivis par ces appels à projets sont de concourir à :

  • assurer la promotion du programme sur tout le territoire par des actions de communication ciblées sur les bénéficiaires potentiels qui ne mettent pas encore le programme « Lait et fruits à l’école » en œuvre;
  • sensibiliser les élèves à une alimentation saine et locale. Des actions de sensibilisation et des expérimentations favorisant les interactions entre les producteurs et les enfants pourront être mises en œuvre via des mesures éducatives. 
  • améliorer la connaissance des élèves en matière d’alimentation et de production agricole et agroalimentaire. En particulier, il s’agit d’améliorer la reconnaissance des produits sous signe d’identification de la qualité et de l’origine (bio, label rouge, IGP, AOP/AOC, STG) en déclinant les différents logos, origines, modes de production, de transformation, de qualité, etc.
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Appel à projets national 2024-2025 « vers la stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC)

Un Appel à projets national 2024-2025 « vers la stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC) » est en cours. Il comprend trois volets :

Volet 1 : émergence de nouveaux Projets Alimentaires Territoriaux : la sélection des nouveaux PAT sera exigeante notamment sur la prise en compte de tous les objectifs fixés par la loi, sur l’approche systémique des enjeux du territoire et sur la cohérence avec les PAT déjà en place sur le territoire. Une priorité sera donnée aux territoires qui ne sont pas encore couverts par un PAT.

Volet 2 : développement d’actions innovantes pour l’alimentation : le caractère particulièrement innovant à l’échelle nationale et le potentiel d’essaimage à terme à l’échelle nationale ou interrégionale de la démarche devront être démontrés.

Volet 3 : essaimage à grande échelle de démarches exemplaires : les projets devront s’appuyer sur des initiatives ayant fait la preuve de leur intérêt et de leur efficacité et ils devront être déployés à une échelle nationale ou interrégionale.

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[Rédaction du Lab] INTERFEL, l’interprofession des fruits et légumes frais en Nouvelle Aquitaine

Interprofession des fruits et légumes frais sur toute la France, INTERFEL a créé en 2020 un comité régional en Nouvelle-Aquitaine. Nous sommes allés à la rencontre de son vice-président, Jean-Hugues Belland, pour découvrir le rôle que joue cette association dans notre région.

Jean-Hugues Belland est opérateur de commerce de gros en fruits et légumes et président du groupe Profex, dont le siège social est basé à Bordeaux. Il est également vice-président du comité régional Nouvelle-Aquitaine d’INTERFEL, président du CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes) et administrateur de l’AANA.

Pouvez-vous définir ce qu’est INTERFEL et nous expliquer sa présence en Nouvelle-Aquitaine ?

« INTERFEL est une interprofession proche du modèle d’INTERBEV pour la viande, sauf que nous, nous sommes dans les fruits et légumes frais. Notre métier est la promotion des fruits et légumes frais, et nous assurons un lien entre les organisations professionnelles en amont et celles en aval, c’est-à-dire entre les structures qui représentent les producteurs de fruits et légumes frais et ceux qui les commercialisent. INTERFEL a une structure nationale, et il y a 6 ans, des comités régionaux ont été créés car nous estimions que nous n’étions pas assez connectés aux réalités économiques des grandes régions. »

Quel rôle joue INTERFEL dans la région ?

« La région Nouvelle-Aquitaine est la troisième région productrice de fruits et légumes frais en France (derrière Occitanie et PACA), mais elle n’est que la 6e ou 7e région en terme de quantités achetées par les ménages. Il était important de comprendre les raisons de ces faibles chiffres d’achat. Malheureusement, des études régionales ont montré que cela s’explique, en partie, par la précarité sociale de la région. C’est triste à dire, mais dès que l’on sort du périmètre bordelais ou urbain, on se retrouve avec des populations qui consomment nettement moins de fruits et légumes par manque de moyens. Nous avons donc lancé des actions de promotion des fruits et légumes en Nouvelle-Aquitaine ; nous avons eu un retour très positif en proposant des aides aux personnes en difficulté, notamment en permettant la convertibilité des tickets-repas en achats de fruits et légumes. Nous avons aussi fait la promotion du programme “Lait et Fruits à l’école”. Nous mettons en place des actions de sensibilisation avec des diététiciennes qui interviennent auprès des scolaires de la région mais également lors d’animations grand public. Nous avons quatre diététiciennes itinérantes sur le terrain. »

Donc ce sont davantage les consommateurs que vous visez dans votre champ d’action ?

« Dans un premier temps, nous avons mené des actions de lobbying pour nous faire reconnaître comme professionnels à part entière dans la région et nous distinguer des grandes cultures, comme le maïs dédié aux industries dans les Landes. Auprès des élus et des politiques locaux, il n’était pas perçu que nous étions une région majeure en terme de production de fruits et légumes frais. Ces actions ont duré un peu plus de trois ans, et maintenant nous nous concentrons davantage sur la sensibilisation des consommateurs, avec pour objectif d’augmenter la consommation dans la région. Une autre partie de notre travail consiste à promouvoir nos métiers et nos entreprises. Nous essayons d’attirer les jeunes, car le déficit d’emplois est croissant, alors que le secteur est très diversifié. »

Avez-vous déjà obtenu des résultats sur les actions menées pour augmenter la consommation de fruits et légumes en Nouvelle-Aquitaine ?

« On ne peut pas dire que les chiffres sont très encourageants, mais il n’y a plus de baisse. Nous avons enregistré une augmentation de 1 % en volume pour la consommation de fruits et légumes frais, hors pommes de terre, (la pomme de terre dispose d’une interprofession propre). En Nouvelle-Aquitaine, les achats des ménages en volume n’atteignent que 148 kg par habitant, alors qu’ils sont presque à 178 kg en région PACA. Cet écart n’est pas négligeable. Nous pensions que ce chiffre s’expliquait par la consommation provenant des jardins, vergers et potagers, mais ce n’est pas du tout le cas ; c’est notamment lié à la précarité, mais également à un déficit de connaissance des fruits et légumes frais par les consommateurs. »

Comment INTERFEL Nouvelle-Aquitaine intervient-elle pour influencer les recrutements dans les filières ?

« Les organisations qui sont membres de notre interprofession mettent en place de nombreuses actions pour faire connaitre les métiers et les entreprises : présence dans les salons de l’emploi et de l’orientation, mise en place de formations spécifiques comme par exemple un CAP pour le métier de primeur, concours d’excellence pour valoriser les savoirs-faire par exemple celui du Meilleur Ouvrier de France primeur… Toutes ces actions demandent beaucoup de temps pour se mettre en place. Nous souhaitons valoriser les compétences de nos professionnels. »

Que peut faire INTERFEL pour peser sur les marchés à l’export ?

« C’est davantage du ressort du niveau national que des comités régionaux, mais les régions sont évidemment concernées. Des entreprises majeures de la filière des Fruits et Légumes Frais de Nouvelle-Aquitaine participent, par exemple, aux salons Fruit Logistica à Berlin et Fruit Attraction à Madrid. INTERFEL, au niveau national, participe à de nombreux salons internationaux, notamment pour nos producteurs de pommes, au salon de Hong Kong afin de toucher le marché chinois et asiatique. Et participera à un salon à São Paulo l’année prochaine. »

Comment se finance INTERFEL ?

« INTERFEL est principalement financée via une cotisation obligatoire, calculée au prorata du montant des transactions entre opérateurs de la filière de l’amont et de l’aval. »

En savoir plus sur INTERFEL

https://www.interfel.com/

Comité régional d’Interfel Nouvelle-Aquitaine

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