Secteur activité : Distribution et export

Du 12 juin au 23 septembre, la filière bio de Nouvelle-Aquitaine est à l’honneur grâce à la campagne de communication #Bio Réflexe portée par l’association interprofessionnelle INTERBIO Nouvelle-Aquitaine.

Soutenue par la Région Nouvelle-Aquitaine et l’Europe (fonds FEADER), réalisée par l’agence MédiaPilote, elle met en avant les producteurs et productrices bio de la région ainsi que leurs productions avec un objectif : la valorisation d’une production biologique locale et gourmande, en rappelant les qualités et les avantages des produits bio pour l’environnement, la biodiversité et la santé.

Qu’est-ce qu’ INTERBIO Nouvelle-Aquitaine ?

Il s’agit de l’association interprofessionnelle bio régionale, qui rassemble plus de 300 organisations et opérateurs membres. Elle a pour objectif d’accompagner les projets de développement des opérateurs biologiques régionaux, d’assurer la structuration et la promotion de la filière biologique et de ses producteurs et de soutenir l’introduction de produits bio en restauration collective. L’association qui a fêté ses 20 ans en 2022 assure des relations de proximité auprès de ses adhérents via le siège et les deux antennes historiquement ancrées dans leurs territoires respectifs : Bordeaux, Limoges, Saint-Jean d’Angély.  Elles représentent environ 300 adhérents, 6800 producteurs pour un chiffre d’affaires de 1,5 milliards d’euros.

“En Nouvelle-Aquitaine, ayons-le #Bio Réflexe !”

Cette campagne de communication, qui s’inscrit dans un mouvement national, déclinaison régionale d’une campagne lancée par l’Agence Bio en 2022, est soutenue par la Région et l’Europe. Elle s’appuie notamment sur une vidéo diffusée à la télévision et sur les réseaux sociaux, mais également sur une campagne radio. Au mois de septembre, des visuels de campagne seront diffusés dans les gares et dans les zones commerciales. En parallèle, le reporter Jérôme Zindy effectue un tour de la Nouvelle-Aquitaine à vélo électrique solaire pour aller à la rencontre des acteurs et des actrices de la filière bio locale durant l’été, et des actions de valorisation des produits bio régionaux sont mises en place dans la grande distribution et les réseaux de magasins bio de Nouvelle-Aquitaine, sous forme de dégustations, d’animations en magasins et d’identification en rayon des produits bio locaux.

L’idée est de valoriser les acteurs locaux et de montrer qu’il est possible de consommer et bio et local en région Nouvelle-Aquitaine, afin de sortir de l’opposition qu’il peut exister entre les deux. Cette campagne de communication grand public n’isole aucune filière ni aucun produit, elle veut montrer toute la diversité des productions bio dans la région. Elle se distingue ainsi de campagnes de communication ultérieures qui ciblaient des filières particulières. Elle se veut donc une voix commune à tous les acteurs de l’agriculture bio en Nouvelle-Aquitaine pour montrer au grand public que le local passe également par eux.  

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Pour aller plus loin…

Nutri-Score : le point sur les nouveautés 2024 : https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2024/nutri-score-le-point-sur-les-nouveautes-2024

Mis en place par le gouvernement français en 2017, le Nutriscore est un système d’étiquetage nutritionnel placé sur le devant des emballages alimentaires destiné à informer sur la qualité nutritionnelle des produits. S’il arrive à convaincre de nombreux pays européens qui l’ont déjà adopté, il subit également de nombreuses critiques. En 2024, son mode de calcul évolue mais ne satisfait toujours pas certains acteurs de produits sous SIQO, injustement pénalisés par le Nutriscore.

Non ciblé mais pourtant impacté

Depuis son application en 2017, le Nutriscore n’en finit pas de déclencher des débats et des controverses avec des produits emblématiques de la gastronomie française qui se voient affubler d’un E rouge, à savoir la plus mauvaise note possible. Leur(s) faute(s) ? Contenir trop de gras, de sel, de sucre ou de sel. Ce Nutriscore avait notamment pour but d’inciter les industriels de l’agro-alimentaire à modifier leurs recettes pour obtenir une meilleure note sur leurs emballages. Mais que peut faire un produit sous SIQO lorsque celui-ci doit respecter scrupuleusement une recette ou un cahier des charges ? La notation vire même à l’absurde lorsqu’il s’agit de noter le sel, évidemment trop salé, ou le beurre qui doit contenir 80% de matière grasse. Malgré une tentative de dialogue des interprofessions et des AOP avec le gouvernement, les acteurs des produits sous SIQO regrettent de ne pas toujours trouver une oreille attentive aux problèmes que leur pose le Nutriscore. Il y a bien eu cette année une évolution de son mode de calcul, mais cela n’a pas suffi à satisfaire les attentes des porteurs d’Indications Géographiques.

Qu’en pensent les professionnels de produits sous SIQO ?

Laurent Chupin, Directeur de l’Association Centrale des Laiteries Coopératives Charentes-Poitou (ACLCCP) qui produisent le beurre Charentes- Poitou AOP, ne se fait guère d’illusions sur les discussions futures : “Nous n’arriverons pas à obtenir l’exemption du Nutriscore pour les produits sous SIQO. Aujourd’hui, l’État français est très focalisé sur cet affichage, et il n’y aura pas de marche arrière. Il faut reconnaître que le Nutriscore a pu avoir des effets positifs sur une typologie de produits ultra-transformés. Nous ne sommes pas la cible, et pourtant nous sommes impactés. Le beurre est gras, certes, mais même le PNNS reconnaît qu’il contient des acides gras que le corps n’est pas capable de produire, indispensables au développement d’un organisme en bonne santé.”.

Une remarque qui rejoint une des principales critiques faites au Nutriscore : il ne tient pas compte des quantités consommées quotidiennement.

Isabelle Chalan, Directrice du Consortium du Jambon de Bayonne, réunissant les opérateurs de la filière Jambon de Bayonne IGP, n’est pas plus optimiste et en veut à ce système de notation inadapté, selon elle, aux produits sous SIQO : “Le Nutriscore est une guerre perdue d’avance. Il y a eu un choix politique qu’il est impossible de discuter puisque personne ne nous écoute : ils ont décidé de mettre un Nutriscore pour dire au consommateur ce qui est bon et ce qui n’est pas bon, sans parler nulle part d’équilibre alimentaire. Il s’impose partout, va devenir obligatoire et je comprends par ailleurs ses bienfaits sur certains produits. Mais attention : combien de fois allez-vous manger du jambon de Bayonne dans l’année ? La note occulte notre cahier des charges, la RSE, et le consommateur ne retiendra que le prix in fine.”

Le consommateur saura-t-il faire la part des choses ? Les professionnels veulent le croire, mais ne disposent pas encore de données sur l’impact du Nutriscore sur leurs ventes.

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Pour aller plus loin…

Nutri-Score : le point sur les nouveautés 2024 : https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2024/nutri-score-le-point-sur-les-nouveautes-2024